The Atlantic - décidément, cette semaine ! - a publié un article signé Lev Grossman, l'auteur de la trilogie Les Magiciens, consacré à Philip Pullman, alors que le dernier tome de sa nouvelle trilogie vient de paraître en langue anglaise. L’occasion de revenir sur ce qui distingue, selon Grossman, l’auteur britannique dans le paysage de la fantasy contemporaine.
Son confrère décrit Pullman comme un écrivain de fantasy qui ne recherche pas l'évasion. Ses mondes, aussi merveilleux soient-ils, restent profondément connectés à notre réalité : conflits sociaux, régimes autoritaires, réfugiés, questions politiques et environnementales traversent ses récits. De fait, la magie n’est pas un simple outil spectaculaire : elle est indomptable et souvent liée à des questions de conscience.
Au cœur de son œuvre se trouve bien sûr la fameuse “Poussière”. Le Magisterium, incarnation du dogme religieux et de l’autorité, cherche à la contrôler ou à la supprimer, mais Pullman propose une lecture nuancée : la compréhension et l’action morale comptent plus qu'un dogme appliqué de façon pure et dure.
Grossman souligne aussi la manière dont Pullman aborde le chemin vers la maturité de ses personnages adolescents. Lyra n’est pas seulement une héroïne enfantine : son évolution, de l’innocence à l’âge adulte, montre que la vraie aventure implique doute, perte et réappropriation de soi. The Book of Dust explore notamment la tension entre imagination et rationalité, et la relation de Lyra avec son dæmon, révélant que la magie est aussi une affaire d’expérience et de conscience.
Enfin, l’article insiste sur la précision de l’écriture de Pullman : chaque détail, chaque objet ou créature est travaillé avec soin. La fantasy, ici, devient un miroir du réel, plutôt qu’un simple refuge. Pour Grossman, Pullman ne promet pas de paradis ou de happy end idéal : il invite le lecteur à aimer cet univers, avec ses failles et ses merveilles, en mêlant imagination, engagement et éthique.
Une lecture qui reste plus que jamais pertinente, même vingt ans après le lancement d'A la croisée des mondes.
Son confrère décrit Pullman comme un écrivain de fantasy qui ne recherche pas l'évasion. Ses mondes, aussi merveilleux soient-ils, restent profondément connectés à notre réalité : conflits sociaux, régimes autoritaires, réfugiés, questions politiques et environnementales traversent ses récits. De fait, la magie n’est pas un simple outil spectaculaire : elle est indomptable et souvent liée à des questions de conscience.
Au cœur de son œuvre se trouve bien sûr la fameuse “Poussière”. Le Magisterium, incarnation du dogme religieux et de l’autorité, cherche à la contrôler ou à la supprimer, mais Pullman propose une lecture nuancée : la compréhension et l’action morale comptent plus qu'un dogme appliqué de façon pure et dure.
Grossman souligne aussi la manière dont Pullman aborde le chemin vers la maturité de ses personnages adolescents. Lyra n’est pas seulement une héroïne enfantine : son évolution, de l’innocence à l’âge adulte, montre que la vraie aventure implique doute, perte et réappropriation de soi. The Book of Dust explore notamment la tension entre imagination et rationalité, et la relation de Lyra avec son dæmon, révélant que la magie est aussi une affaire d’expérience et de conscience.
Enfin, l’article insiste sur la précision de l’écriture de Pullman : chaque détail, chaque objet ou créature est travaillé avec soin. La fantasy, ici, devient un miroir du réel, plutôt qu’un simple refuge. Pour Grossman, Pullman ne promet pas de paradis ou de happy end idéal : il invite le lecteur à aimer cet univers, avec ses failles et ses merveilles, en mêlant imagination, engagement et éthique.
Une lecture qui reste plus que jamais pertinente, même vingt ans après le lancement d'A la croisée des mondes.
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