Une équipe de scientifiques sud-africains et américains a révélé dans le numéro de cette semaine de la revue scientifique PLoS ONE la découverte de fossiles d’humains de très petite taille sur une île de l’océan Pacifique, datés jusqu’à 3 000 ans pour les plus anciens.
La découverte survint en 2006 alors que le paléontologue Lee Berger était en vacances en Micronésie, et plus précisément sur l’île de Palau. Ce ne fut que plus tard, accompagné par d’autres scientifiques et étudiants, des subventions de la National Geographic Society en poche, qu’il retourna les étudier plus amplement. Un doctorant qui faisait partie de l’aventure raconte que la grotte où Berger avait à l’origine trouvé des fossiles était littéralement remplie de dizaines d’individus. Lors de la fouille, le sable lui-même était pratiquement fait d’os humains.
Leur taille avoisinant le mètre, ces hommes ne sont pas sans points communs avec les controversés Homo Floresiensis découverts en 2004 sur l’île de Flores dont nous avons déjà beaucoup parlé, c’est du moins ce que déclare l’Université Witwatersrand de Johannesburg.
Le débat avait alors fait rage entre les partisans d'un Hobbit de la lignée des homos sapiens souffrant d’un retard de croissance, ou ceux d'un Hobbit tenant d’une espèce inconnue jusqu’alors. Les fossiles palauans présentent un nombre surprenant de traits qui étaient à l’origine utilisés pour dépeindre le hobbit comme une espèce unique a déclaré Berger, à savoir une petite taille, de grandes dents et une face au menton très peu prononcé.
L’écart temporel entre les deux types de fossile est cependant important, il avoisine 15 000 ans. Nous en apprendrons peut être plus avec une cavité semblable restant encore inexplorée, d’où la nécessité d'une plus grande exploration à entreprendre dans ces zones reculées a souligné Berger.

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