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Chasseurs de Dragons, aujourd’hui en salles !

Par Gillossen, le mercredi 26 mars 2008 à 13:19:20

L'ntretien avec le compositeur Klaus Badelt

J’adore le cinéma indépendant, les talents que l’on y croise sont passionnants, et il y a toujours eu en France des talents novateurs, un creuset d’artisans remarquables. Après avoir travaillé longtemps à Hollywood, je cherchais une production plus personnelle, et Chasseurs De Dragons s’est imposé tout de suite, dès le premier contact. C’était si loin d’Hollywood, pas un autre film avec un pingouin… Tellement nouveau, rafraîchissant ! Et probablement l’un des plus beaux films d’animation que j’ai jamais vus.

Quelles étaient vos références en abordant cet univers très particulier ?

C’est un film d’action, parfois aussi sombre que Constantine ou Pirates Des Caraibes ! Mais il fallait aussi maintenir la notion d’humour. Je l’ai considéré tout de suite comme un vrai film d’action d’un nouveau genre, pas un dessin animé. Pour les références, j’avais en tête aussi bien E.t. , Les Goonies, Alien ou Le Géant De Fer ! Mais le plus important, c’est que c’était l’histoire d’une petite fille. Cette fillette innocente est mon repère dans l’histoire. Mes enfants s’y attacheront, et chacun peut se refléter en elle.

Vous avez construit votre musique en fonction des personnages ? De l’action ?

J’aime l’idée de la thématique, d’un thème par élément, par personnage. Mais la musique doit accompagner, suivre les couleurs des lieux sans dépasser le cadre de l’action, et pour aborder cette aventure mouvementée, c’est la petite Zoé qui a été ma référence. Alors j’ai écrit un thème principal, à même d’être ensuite décliné. Pour cela, j’ai dressé une liste de mots essentiels que m’inspirait CHASSEURS DE DRAGONS : aventure, bravoure, amitié, conte, tristesse… J’ai dressé une “checklist” de tout ce qui composait ce film, et j’ai moi-même composé en tenant compte de tout cela.

Chasseurs De Dragons est un univers très original, jonglant avec les références. Est-ce un handicap pour composer ?

C’était un rêve devenu réalité ! Une réalité imaginée de toutes pièces qui me permettait d’utiliser tous les types de musique, toutes les typologies d’instruments, sans les précautions auxquelles vous contraignent d’autres films ! A l’occasion de mon travail sur WU JI, j’ai découvert la Chine et sa musique. J’avais auparavant pu découvrir les instruments des pays de l’est. J’avais aussi à l’esprit des sonorités indiennes, des instruments japonais... Avec Chasseurs De Dragons, j’ai associé dans un même morceau des instruments russes et des flûtes africaines. Je n’avais aucune limite. Et comme tout est à inventer pour dépeindre ce monde, je ne me suis pas limité à la musique. J’ai été aussi très attentif à tout l’habillage sonore de Chasseurs De Dragons. Il fallait que l’atmosphère soit en complète harmonie, des bruitages d’ambiance aux thèmes musicaux…

La relation entre l’image et la musique est-elle encore plus forte lorsqu’il s’agit d’animation ?

Aux États-Unis, la relation entre le film et sa musique est essentielle. Le plus ignorant des producteurs en est convaincu. Pour Richard Donner, la qualité d’une musique vaut pour 50 % dans celle du film ! Je retrouve cette même considération en France, peut-être bien plus qu’avant. C’est une vraie responsabilité pour le compositeur, et il faut s’attacher à ce que la musique remplisse son rôle, sans pour autant en déborder. Maintenant, depuis quelques années, les films “non-live” ont beaucoup fait évoluer les choses, proposant de nouvelles approches à la création. La liberté que l’on y trouve est décuplée et l’investissement en tant que compositeur d’autant plus forte.

  1. Synopsis
  2. L'Entretien avec les réalisateurs
  3. L'entretien avec le producteur Philippe Delarue
  4. L'ntretien avec le compositeur Klaus Badelt
  5. La critique d'Alana Chantelune

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