The Black Tides of Heaven
Mokoya et Akeha, les enfants jumeaux de la Protectrice, ont été vendus au Grand Monastère dès leur enfance. Tandis que Mokoya développait son étrange ...
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Prophètesse déchue, maîtresse des éléments et fille de la Protectrice suprême, Sanao Mokoya a abandonné la vie qui la liait autrefois. Une fois que se...
Vous lisez ceci parce que je suis mort.Quelque chose de terrible s'est passé à l'Institut de méthodes expérimentales Rewar Teng. Lorsque les enquêteur...
Cette série de trois - longues - novellas, publiées dans la foulée il y a quelques mois, nous présente un nouvel univers de "silkpunk" indéniablement fantasy, créé par JY Yang, nouvelle voix venue de Singapour et par le passé, entre autres, biologiste moléculaire dans l'une de ses précédentes incarnations.
Une dimension scientifique que l'on retrouve d'ailleurs un peu au fil des pages, habilement liée à l'intrigue. Une intrigue, mine de rien, généralement fortement teintée de mystère et d'horreur, mais qui sait aussi prendre son temps. Un peu moins une fois parvenu au tome 3, car l'action prend le pas sur la mise en place et l'intime et les choses s'accélèrent nettement. Au passage, la narration elle-même adopte certains changements qui l'écarte là aussi un peu des deux autres.
Chaque novella peut se lire sans ordre précis, ou du moins, se veut indépendante, mais l'ordre de publication demeure le plus logique, surtout concernant les deux premiers volumes. D'autant que l'on sent une véritable progression sous-tendre l'ensemble.
On est évidemment très loin pour le coup de nos repères occidentaux et c'est l'un des points forts de cette série, qui joue au passage sur de nombreuses questions sensibles et elles aussi de plus en plus présentes dans les littératures SFF depuis quelques années maintenant, on pensera par exemple à tout ce qui touche les relations homosexuelles, et, bien sûr aux questions de genre, sans parler de thématiques comme le
trouble de stress post-traumatique. Il n'est pas forcément question de "revendications", mais simplement de les présenter comme des histoires comme les autres, presque banales. Le but semble bien davantage d’œuvrer pour la tolérance et le respect, sans que l'histoire y perde.
Du côté de nos réserves, le monde dépeint est nettement plus insolite et surprenant que les intrigues proprement dites, et si le format adopté permet de conserver un certain rythme, il contrait aussi Yang à balayer parfois un peu vite des pans entiers de la vie de ses personnages. Mais pas de quoi remettre en doute son statut de (petite) sensation bienvenue cette année, même si l'on aurait aimé encore plus, afin que la série dans sa globalité franchisse un cap (comprenez, atteindre les 8 ou 8.5 - une note à laquelle la première novella pouvait prétendre, car l'on perçoit encore une part de potentiel inexploité).
The Ascent to Godhood, un quatrième volume, est attendu pour juillet 2019.