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City Hall

City Hall - 1

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City Hall - 2

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City Hall - 3

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City Hall - 4

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City Hall - 5

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City Hall - 6

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Chronique

Nouvel essai de manga à la française – ou « manfra », ou peu importe – City Hall représentait sans aucun doute un pari risqué pour les éditions Ankama, qui ont su sauter le pas. Bien leur en a pris : c’est une vraie réussite et il ne faut pas s’étonner si finalement le premier « galop d’essai » de 3 tomes en appela 3 de plus (le premier tome en est tout de même a priori à son quatrième tirage désormais). C’est aussi l’occasion de reconnaître que nous étions passés totalement à côté jusque là de ce cocktail steampunk détonnant.
Mea maxima culpa.
Il faut dire que City Hall emporte très vite l’adhésion du lecteur curieux : dessin léché, mise en scène explosive, recyclage efficace de quelques clichés manga mais surtout un scénario qui après un premier volume finalement aussi simple qu’efficace gagne en densité de tome en tome, en ne cédant qui plus est que très rarement à la facilité. Rémi Guérin maîtrise parfaitement son sujet et les nouveaux éléments perpétuellement ajoutés à l’intrigue pour la nourrir sans tomber dans la surenchère pour autant se glissent parfaitement dans cette mécanique savamment huilée. Un peu comme une locomotive à vapeur qui irait de plus en plus vite finalement. Certaines trouvailles sont parfois seulement utilisées – pour le moment en tout cas – l'espace de quelques pages, mais cela ne les empêche pas de faire mouche : il faut voir le Horla de Guy de Maupassant utilisé comme un Stand sorti de Jojo’s Bizarre Adventure, pour ne donner qu’un exemple !
Et on vient de citer Maupassant, mais il est loin d’être le seul : outre les trois personnages principaux, on croise pêle-mêle H.G. Wells, Victor Hugo, Mary Shelley, Harry Houdini ou même Lewis Carroll, Nikola Tesla, sans parler dernièrement d’un certain John Tolkien, même si son apparition reste fugace pour le moment. Bref, des noms connus de tous les amateurs de littérature (de l’imaginaire ou pas) ou simplement des sciences du 19eme siècle, mais des figures avant tout utilisées avec talent et pas simplement là pour que l’on s’amuse de leur relooking savoureux signé Guillaume Lapeyre. Une preuve supplémentaire d’un récit parfaitement réfléchi, mais qui ne néglige pas le fun et le divertissement ! Certes (enfin, certes, pour les fans dirons-nous), nous ne sommes pas dans Naruto, certes, il y a beaucoup de dialogues, mais là encore, tout est fluide, limpide, au service de l’intrigue. Évidemment, certains chapitres sont un peu en retrait par rapport aux autres, on aimerait voir davantage certains personnages et les touches d’humour opèrent tout de même souvent dans un registre très convenu, mais il faut bien trouver quelque chose à redire après tous ces compliments !
Indéniablement, City Hall incarne un petit bijou au croisement de nombreuses influences – et pas seulement steampunk – qui mérite amplement son succès. Et c'est aussi la démonstration que certains projets en apparence peut-être farfelus mais surtout ambitieux n’ont besoin que d’un coup de pouce bienvenu pour livrer tout leur potentiel.
Voilà en tout cas une série que l’on espère voir se prolonger longtemps.     

Gillossen

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