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Les Ferrailleurs

Le Château

Le Château

Au milieu d’un océan de détritus composé de tous les rebuts de Londres se dresse la demeure des Ferrayor. Le Château, assemblage hétéroclite d’objets ...

Le Faubourg

Le Faubourg

Rien ne va plus depuis que le Château de l’extravagante famille Ferrayor a croulé sous l’assaut des objets rendus à la vie. Le jeune Clod, ayant perdu...

Chronique

"Bizarre", "étrange", "singulier", on peut empiler les termes plus ou moins semblables pour qualifier le cycle d'Edward Carey. 
Mais au-delà de sa bizarrerie, c'est bien ce ton particulier qui tranche et nous pousse à poursuivre notre lecture alors que l'intérêt est difficile à percevoir au cours des premiers chapitres. Non, pas l'intérêt lui-même car les personnages et leurs anecdotes sont suffisamment plaisants pour nous faire sourire ou nous étonner et faire tourner les pages plus ou moins distraitement. 
Disons que l'on a peut-être du mal initialement à percevoir... un fil directeur qui se fait un peu désirer. On appréciera en tout cas de ne pas être pris par la main par l'auteur, qui nous cache dans les couloirs de son monde peuplé de personnages fascinants (mais parfois diablement agaçants, en particulier les seconds rôles, volontairement caricaturaux dans leur comportement) et de trouvailles déroutantes !  
Une fois l'histoire lancée pour de bon, on comprend mieux cet univers en vase clos régi par des rituels plus logiques qu'il n'y paraît... du moment que l'on est prêt à accepter une bonne part d'absurde. Le tout est d'ailleurs parfois même touchant, ce que l'on n'aurait pas forcément imaginé au départ. Cela dit, l'ambiance demeure froide dans le premier comme dans le deuxième tome (difficile de ne pas vouloir enchaîner aussitôt avec celui-ci quand on songe à la conclusion du Château !) et nos héros ne respirent pas l'espoir, mais... on peut les comprendre !
Enfin, comment ne pas dire un mot des illustrations qui parsèment les deux tomes, signées de la main de Carey lui-même. Que l'on adhère ou pas, elles apportent un réel cachet, qui participe évidemment à l'atmosphère des Ferrailleurs.  
Des livres curieux, dans le bon sens du terme, et qui n'en sont pas moins plaisants. Le troisième tome de la trilogie étant sorti en novembre dernier en langue anglaise, nous n'avons plus qu'à attendre son arrivée prochaine en France pour affiner encore notre vision globale.
Mais on s'estime plutôt confiant ! 

Gillossen

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