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Grendel

Pas de couverture

Résumé

Beowulf est le plus ancien - et plus long - poème héroïque en vieil-anglais qui soit parvenu jusqu'à nous.
Composé à la fin du premier millénaire, Beowulf allie éléments historiques et références païennes aux prémices de la christianisation de l'Angleterre.
Forces maléfiques, ogres et dragons s'y mêlent dans un récit en trois actes - trois combats - qui, sans nul doute, est LA référence de toute heroic fantasy moderne.

Caractéristiques

Auteur(s): N.B. Javier, Michel Dufranne
Série: Beowulf
Tome: 1
Type: BD
ISBN: 9782756009117

Chronique

Dernier représentant en date de la nouvelle collection Ex-Libris de Delcourt -voir notre critique de Au bord de l’eau- adapter le poème épique Beowulf ne représente pas grand risque, en cette période de vague fantasy, et quelques mois après le film à grand spectacle de Robert Zemeckis.
Michel Dufranne, qui a déjà officié dans cette branche avec l’adaptation BD des Trois Mousquetaires parue l’an passé, s’en acquitte cela dit avec sérieux. Fruit d’une collaboration internationale – que ce soit les couleurs ou les dessins – l’ensemble conserve tout de même une belle cohérence, chacun apportant sa pierre à l’édifice en se mettant avant tout au service de la légende.
Pas de surprise en vue donc : cette collection ambitionne de nous faire connaître des mythes oubliés ou dénaturés, pas de les réinventer. De quoi apprécier le récit pour ce qu’il apporte du fait du support BD, mais pas de quoi être véritablement retourné. Plutôt aride, le récit met également de côté tout l’aspect viscéral de la légende. L’aspect dépaysement que pouvait nous procurer Au bord de l’eau ne se retrouve de plus pas ici. Logiquement, Beowulf, même de façon superficielle, est plus proche du lecteur occidental que pouvait l’être une légende chinoise.
Espérons que cette collection Delcourt puisse tisser de véritables ponts entre les mythes, de façon un peu plus aboutie. Il serait dommage qu’elle se limite à puiser un peu partout ses sources, au risque de maintenir une cadence aussi industrielle qu’artificielle, et qui fatalement souffrirait d’un manque de recul.
Car si cette BD se lit, et ne démérite pas vraiment, il faut bien avouer qu’elle n’a pas vraiment de quoi retenir l’attention le temps d’espérer se creuser une place de choix.

Gillossen

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