Plus c’est long, plus c’est bon, avec Harry Dresden ! Mais comment fait-il pour se retrouver constamment plongé dans les problèmes ? Mais c’est aussi pour cela que l’on a appris à aimer celui pour qui le qualificatif « cabot » aurait pu être inventé !
Ce cinquième « dossier » ne déroge pas à la règle, malgré une première moitié de roman un peu longuette. Rien de vraiment problématique, d’autant qu’Harry a tout de même beaucoup de choses à encaisser en peu de temps, mais l’on a déjà connu mise en action plus rapide et nerveuse.
Il faut dire que l’univers d’Harry et de son Chicago s’étoffe encore (à croire que le monde magique tourne entièrement autour de lui, malgré une volonté d’internationaliser les conflits), même si de façon moins spectaculaire que dans le tome précédent. Au-delà du background, c’est le retour de Susan qui retiendra l’attention, dans le cadre d’une relation toujours plus compliquée avec Harry. Celle-ci ne manque pas de piquant, mais Jim Butcher sait aussi se faire plus sérieux.
L’introduction d’un mystère autour du Saint-Suaire de Turin pourra décevoir certains, autant par son traitement que par le simple fait de sa présence : les histoires de ce genre, surtout quand on sait très bien et depuis longtemps que le Suaire est un faux, évoquent parfois comme de mauvais thrillers ésotériques.
L’humour est tout de même toujours présent, et le roman possède son lot de passages jouissifs. Mais, l’un dans l’autre, c’est de toute évidence un roman de transition, ce que le peu de réponses claires une fois terminé confirme.
Toujours plaisant, mais nettement moins surprenant que le précédent.
— Gillossen