Décidément, avec Peter V. Brett, on n'y arrive plus.
C'est sur ce constat que se termine notre lecture. La fin du tome précédent appelait un certain nombre de réponses et le lecteur doit avant tout composer avec de nouvelles longueurs (on passera sur le dénouement du final du tome 3 justement, assez cliché). Pas vraiment ce que l'on pouvait espérer en retirer ! Quand en prime les passages les plus intéressants semblent traités par-dessus la jambe, la déception arrive vite.
Et ce ne sont pas les personnages aux atermoiements toujours aussi pénibles et un recours systématique à l'action pour combler le vide qui vont vraiment changer quelque chose au bout du compte. On est bien loin du fun et du revival 80' du premier de cette "saga" qui a largement perdu le fil conducteur qui faisait son (modeste mais sympathique) succès, justement en voulant s'étirer plus que de raison. Et c'est un peu notre impression, qui devient de fait de plus en plus définitive : Peter V. Brett et ses personnages se sont essoufflés et l'auteur ne sait visiblement plus comment redresser la barre.
Ce quatrième volume prend ainsi des allures de - lente, en plus, fait exprès - fuite en avant, avec un Peter V. Brett qui a décidé d'en faire toujours plus. Pour le meilleur et pour le pire, du coup, évidemment.
Mais il semble désormais trop tard pour le voir inverser la tendance. Si vous avez apprécié la tournure des évènements... à vous de voir.
— Gillossen