Quatrième tome de la série, le Testament d’Involution reprend les choses immédiatement après la fin du Marteau des Sorcières et clôture le premier cycle des aventures du Bâtard de Kosigan.
Les ingrédients qui ont fait la réussite des tomes précédents sont toujours présents : de l’action, des dialogues savoureux et bravaches, une pointe de tension sexuelle et de la magie.
Pourtant, quelque chose n’est pas tout à fait comme avant : ce Testament d'Involution est un peu l’histoire d’une perte de contrôle. Au fil des tomes, les choses se passent de moins en moins comme notre capitaine les prévoit et il se retrouve mêlé à des intrigues qui le dépassent de plus en plus. De manipulateur, il devient manipulé, mais par qui et à quelles fins ?
Si Kosigan est toujours le personnage principal, il se fait voler la vedette, non pas par un autre personnage, mais par les événements eux-mêmes, et Fabien Cerutti nous réserve quelques surprises bien senties, avec même une amusante mise en abîme de certains tropes de la fantasy. Et pour la conclusion, l'auteur utilise ses dernières cartouches pour un final spectaculaire du plus bel effet !
Pour la partie moderne, c’est cette fois Elisabeth qui attire toute la lumière à elle et qui va poursuivre l’enquête sur les événements de la fin du tome précédent, partie qui se montre à la hauteur des enjeux de l'époque médiévale.
Fabien Cerruti livre avec ce Testament d’Involution un récit nerveux et bien construit, avec une conclusion astucieuse, qui répond à la plupart des questions que le lecteur pouvait se poser. Tout au plus pourra t-on regretter un léger trop plein d’informations sur les vingt dernières pages, plus statiques, mais il s’agit vraiment d’un détail mineur.
Quoi qu’il en soit, ce Bâtard de Kosigan aura permis à ses lecteurs de vivre une aventure trépidante et devrait vous donner envie de lire les prochains écrits de l’auteur, qu’il s’agisse ou non d’un nouveau cycle dans le même univers.
— JohnDoe