Elbakin.net logo
Skip

Cursed : la rebelle

Pas de couverture

Résumé

Le destin de Nimue bascule le jour où les paladins rouges mettent son village à feu et à sang.
Elle se voit confier par sa mère agonisante une bien étrange mission : réunir une épée ancestrale et un sorcier légendaire. Mais au contact de l'arme, la jeune femme sent croître en elle de sombres pouvoirs, attisés par son désir de vengeance.
Aidée dans sa quête par Arthur, un mercenaire aussi menteur que séducteur, Nimue n'est qu'à l'aube d'une fantastique épopée...

Chronique

Que peut-on vraiment retenir de Cursed
Projet hybride, à l'adaptation télévisée sur Netflix annoncée en grande pompe, des mois et des mois avant la sortie de l'ouvrage lui-même, Cursed semblait se vendre surtout sur la réputation de la star Frank Miller. C'est en effet le créateur de 300 ou Sin City qui illustre cette histoire, et, à l'image de ses dessins justement, loin d'embellir le tout, il faut constater que son association avec Thomas Wheeler n'a rien de bien emballant. 
Vouloir mettre en avant le personnage de Nimue constitue une approche comme une autre, et pourquoi pas une approche même louable. En tout cas, cela change d'une énième déclinaison du mythe centrée sur Arthur, Merlin, ou l'un des Chevaliers de la Table Ronde, quand ce n'est pas Mordred, il faut le souligner. Mais ce choix n'est pas une fin en soi, ni même une excuse pour nous offrir un résultat aussi peu abouti. 
Des personnages superficiels aux réactions parfois tout simplement puérils, un cadre sombre simplement pour faire mature, des péripéties redondantes et une mythologie aussi riche que mal exploitée qui s'empale sur ses contradictions (du fait des rebondissements voulus ici)... N'en jetez plus ! On a l'impression que les auteurs n'ont fait qu'effleurer leur sujet, se reposant sur ce que tant d'autres ont fait avant eux, sans application particulière ou personnelle. 
Il n'y a pour ainsi dire pas grand-chose à sauver, vous l'aurez déjà saisi, si ce n'est peut-être, justement, le personnage de Nimue, mais la jeune femme demeure une silhouette de papier, sans réelle épaisseur, prisonnière de ces lignes.  Dommage, car du potentiel, il y en a(vait). Quoi que l'on pense de sa déclinaison en série TV, Cursed échoue en l'état à atteindre un seul de ses objectifs (distraire, toucher le lecteur, le faire réfléchir, etc, etc...) car demeurant bien trop brouillon de bout en bout. Si ce n'est donc, question objectifs, probablement, de rapporter de l'argent à son éditeur et ses auteurs. 
On pourra toujours considérer que ce n'est déjà pas si mal de contenter certains intervenants de la chaîne. C'est surtout bien peu. 

Gillossen

En discuter sur le forum