Les Contes de Terremer constituent une œuvre un peu à part dans le "cycle" de Terremer, puisqu'il s'agit de nouvelles rassemblées pour former un roman.
Et bien ces contes, bien que pas indispensables à la compréhension et à l'appréciation des romans, sont plutôt une bonne surprise, ou en tout cas un plus non négligeable.
On retrouve le style inimitable d'Ursula Le Guin ; et l'ambiance, l'atmosphère de ces contes est toujours jouissive de lyrisme de poésie pure. Le récit est constant, régulier et assez linéaire. Mais on se retrouve tout de même entraîné de nouveau dans ce monde, attiré inexorablement par les sirènes de Le Guin ; c'est-à-dire personnages attachants, travaillés et complexes ; descriptions fabuleuses et quasiment parfaites.
Malgré toutes ces qualités, ces contes restent assez limités ; pas question d'attendre un Terremer 2 ou d'un Tehanu bis ; Les Contes de Terremer n'apportent rien de "vital" au récit, à la trame générale de l'histoire. Bien sur c'est plaisant à lire, le talent d'écrivain aidant, mais pas vraiment indispensable, pas d'histoires pleines d'intrigues politiques et militaires encore une fois, de rebondissements palpitants ; justes des "pauses", qui font de ces contes des exemples de subtilité et d'immersion dans un univers exemplaire, quand même.
Bref, ces contes sont un bon achat, assurément, mais pas vraiment indispensables à ceux qui n'avaient que modérément apprécié les deux tomes précédents.
— Candide