Qui dans sa vie n’a jamais été déçu par un livre ? Qui n’a jamais acheté le deuxième tome d’une trilogie en espérant mieux, puis le troisième en imaginant qu’enfin l’auteur répondrait à ses attentes ?
L’histoire de ce troisième tome est certes ambitieuse. Encore une fois, Panier-Alix fait preuve d’imagination, déborde de bonnes intentions ; le troisième et ultime tome de cette trilogie aurait pu être palpitant, aurait pu changer la donne et améliorer la qualité globale de l'œuvre... Malheureusement, les mêmes défauts subsistent : Panier-Alix vise trop haut, et tente d’animer son récit d’un souffle auquel les personnages, l’intrigue, ne donnent pas lieu d’exister... Le récit reste bancal : de bons moments, forts, emprunts de beaucoup d’émotion ; on sent qu’il y a de l’idée, que les intentions sont louables, mais malheureusement, à côté de cela - et pour la plus grande partie du roman, des maladresses, des lourdeurs subsistent... Alors si le style ne s’est pas amélioré, si la qualité globale de l’intrigue, si la quantité de détails, de choses inutiles qui viennent alambiquer cette fin font de ce tome un roman médiocre, les ambitions de Panier-Alix, malheureusement, ne viennent pas changer la donne...
Alors ce troisième volume récompense-t-il l’effort difficile qu’a du fournir le lecteur pour ne pas jeter violemment contre le mur les deux tomes précédents, exaspéré de n’y comprendre plus rien, exaspérer de peiner ? Non et cela est dommage, car l’auteur promettait beaucoup. Au lieu de perdre votre temps à essayer de déchiffrer les hiéroglyphes stylistiques de Panier-Alix, au lieu de vous épuiser à espérer une amélioration... cherchez plutôt autre chose. La fantasy française a de biens meilleurs ouvrages à vous proposer... La couverture reste jolie, néanmoins... .
— Candide