Dans un long article publié cette semaine, The Atlantic s’interroge sur les réactions d’Elon Musk face à l’évolution de Donjons & Dragons ou son "interprétation" (clairement fallacieuse) des écrits de J.R.R. Tolkien.
Le milliardaire s’en était pris à Hasbro et à Wizards of the Coast après la publication d’un livre revenant sur les origines du jeu de rôle, accusant la firme de "détruire le travail des génies qui ont créé D&D". Cet épisode illustre un phénomène plus large : le rejet par une frange de fans historiques de la “dé-geekification” d’une culture longtemps considérée comme marginale. Les changements opérés comme la suppression du mot “race” ou l'assouplissement des règles limitant certaines espèces, bref, la volonté d’un univers plus inclusif, auraient heurté une partie du public attachée à la version d’origine, jugée plus "pure" ou "authentique".
L’article replace cette controverse dans un contexte historique plus vaste. Des écrits de Tolkien aux premières éditions de D&D, la fantasy a souvent repris sans distance les codes raciaux et hiérarchies hérités du XIXe siècle : peuples intrinsèquement “bons” ou “mauvais”, races définies par leur nature plutôt que leurs choix. Rien d’exceptionnel à l’époque, mais ces schémas ont persisté dans l’imaginaire collectif. Du Seigneur des Anneaux aux discours identitaires de certaines figures de la tech (Musk, Thiel, Vance…), se dessine une nostalgie d’un monde ordonné, hiérarchisé et “propre à défendre”. D’où l’inconfort de voir des créateurs actuels réévaluer ces représentations à l’aune de la diversité. Une analyse qui met le doigt sur un point réel : les univers de l’imaginaire, longtemps refuges pour certains, sont devenus des espaces où se rejouent les tensions du monde réel (NDLR : est-ce cela dit bien nouveau ?).
Et, comme le rappelle l’autrice Aabria Iyengar citée en conclusion : "si vous voulez encore jouer avec vos orcs maléfiques et vos cottes de mailles, libre à vous. Mais personne ne vous empêche de raconter d’autres histoires."
Le milliardaire s’en était pris à Hasbro et à Wizards of the Coast après la publication d’un livre revenant sur les origines du jeu de rôle, accusant la firme de "détruire le travail des génies qui ont créé D&D". Cet épisode illustre un phénomène plus large : le rejet par une frange de fans historiques de la “dé-geekification” d’une culture longtemps considérée comme marginale. Les changements opérés comme la suppression du mot “race” ou l'assouplissement des règles limitant certaines espèces, bref, la volonté d’un univers plus inclusif, auraient heurté une partie du public attachée à la version d’origine, jugée plus "pure" ou "authentique".
L’article replace cette controverse dans un contexte historique plus vaste. Des écrits de Tolkien aux premières éditions de D&D, la fantasy a souvent repris sans distance les codes raciaux et hiérarchies hérités du XIXe siècle : peuples intrinsèquement “bons” ou “mauvais”, races définies par leur nature plutôt que leurs choix. Rien d’exceptionnel à l’époque, mais ces schémas ont persisté dans l’imaginaire collectif. Du Seigneur des Anneaux aux discours identitaires de certaines figures de la tech (Musk, Thiel, Vance…), se dessine une nostalgie d’un monde ordonné, hiérarchisé et “propre à défendre”. D’où l’inconfort de voir des créateurs actuels réévaluer ces représentations à l’aune de la diversité. Une analyse qui met le doigt sur un point réel : les univers de l’imaginaire, longtemps refuges pour certains, sont devenus des espaces où se rejouent les tensions du monde réel (NDLR : est-ce cela dit bien nouveau ?).
Et, comme le rappelle l’autrice Aabria Iyengar citée en conclusion : "si vous voulez encore jouer avec vos orcs maléfiques et vos cottes de mailles, libre à vous. Mais personne ne vous empêche de raconter d’autres histoires."
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