Le Fantôme du roi
La terreur et le chaos frappent le royaume. Le roi a été assassiné par des traîtres et l’Épée de pouvoir a disparu par-delà le Cercle des Brumes. Le...
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Le terrible Wotan continue d’envahir l’Europe. Assoiffé de sang, il puise ses pouvoirs immortels dans la magie noire. Il chevauche un destrier aux a...
Et un nouveau David Gemmell, un !
Décidément, l’auteur a beau nous avoir malheureusement quittés il y a quelques années maintenant, son œuvre est encore bien présente et sa bibliographie toujours riche de quelques inédits.
Rapidement, on s’aperçoit toutefois qu’il s’agit là d’un cru modeste, ce qui n’est cela dit pas vraiment une surprise après un Fantôme du roi bien pâle. Le roman n’est pas bien long, pas bien consistant. Les thèmes rebattus de l’auteur le sont une fois de plus (ou déjà dans le cas présent, puisque le roman date de 1988), mais sans réel panache. Et si le souffle de l’aventure est toujours présent, il n’en demeure pas moins parfois maladroit dans son expression ou son exécution (point fort de l’auteur à son meilleur).
Comme dans le tome précédent, son univers uchronique entre culture romaine, celtique et autres panthéons réquisitionnés par l’auteur, possède un certain charme, en tout cas, un certain pouvoir d’évocation qui titille bien souvent notre imagination. La visite de Cormac aux Enfers et une poignée d’autres scènes se distinguent néanmoins de la masse des batailles et autres escarmouches sanglantes. Mais l’auteur avait déjà fait mieux par le passé et l'a prouvé à de multiples reprises au cours de la suite de sa carrière.
A moins d’être un fan acharné de l’auteur, il y a des romans dont on peut se passer, du moins, en payant le prix fort en grand format. C’est le cas ici. Un mot en passant sur l’illustration de couverture, signée Didier Graffet, que l’on a déjà (et souvent) connu plus inspiré et plus original dans ses compositions, tout en restant cela dit fidèle à l’esprit Gemmell.
Ce qui se prête finalement très bien au roman en question et au diptyque auquel il appartient. Après tout, autant ne pas altérer le souvenir d’un auteur comme David Gemmell avec un roman sans saveur et relativement anonyme. Le genre de romans qui rappellent aux lecteurs que sa « production » était aussi une question de formule, formule qu’il n’aura cessé de raffiner au fil des ans jusqu’à obtenir cette nature minérale qui lui sied tant, mais aussi cessé d’exploiter tout au long de sa carrière en jouant toujours sur les mêmes codes, quitte à parfois faire dans la redite et la facilité.